Toute entreprise est confronté à un moment donné de son existence à
de la gestion de crise. Que celle-ci survienne suite à un élément
interne ou externe, l’entreprise doit pourtant maintenir son cap et
poursuivre ses objectifs. Les managers sont en première ligne pour
lui permettre de rester à flot. Comment peuvent-ils s’y préparer ?
Quelles attitudes doivent-ils privilégier ? Et comment leur
permettre de rebondir après la crise ?
Management de crise : la préparation
Du bad buzz à la crise économique et financière en passant par une
transformation, même les entreprises les plus solides connaissent
des épisodes critiques qui peuvent avoir des répercussions néfastes
sur leur business. S’il s’avère difficile pour elles d’en prévoir
les conséquences, elles tentent néanmoins en amont d’atténuer l’onde
de choc en mettant en place par exemple des protocoles de gestion de
crise. Ces dispositifs indispensables se révèlent d’autant plus
efficaces si la direction et le management intégrant la cellule de
crise présentent des compétences et des qualités spécifiques.
On attend d’eux qu’ils fassent preuve de leadership et de réalisme.
Mais il est nécessaire aussi qu’ils soient optimistes. « Un
pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste
voit l’opportunité dans chaque difficulté », disait Winston
Churchill. En effet, managers et directeurs sont invités à voir la
crise sous un angle qu’ils n’avaient pas forcément envisagé.
Les 5 essentiels de la gestion de crise
Garder le cap – Face à l’imprévu, les managers doivent garder leur
sang-froid, pour analyser avec pertinence la situation. A ce stade,
leur mission consiste à trouver un nouveau chemin pour atteindre les
objectifs de l’entreprise – car ceux-ci n’ont pas changé pour
autant. Pour y parvenir, ils déterminent les nouveaux points d’étape
qui marqueront la progression des équipes. Plus le plan élaboré sera
clair et plus les collaborateurs se sentiront en confiance vis-à-vis
de la stratégie menée. Rassurés, ils resteront motivés et engagés. A
condition également de savoir comment communiquer avec eux sur le
sujet.
Communiquer mieux et plus – En effet, encore davantage en situation
de crise, il est primordial de transmettre aux équipes des
informations sur le « pourquoi » et le « comment » des actions
opérées, ainsi que sur les résultats attendus et escomptés. Un
discours franc reste essentiel pour maintenir les équipes dans une
dynamique tournée vers la réussite collective et pour renforcer la
cohésion.
Savoir communiquer est également indispensable pour éviter les
incompréhensions et les malentendus, de plus cela permet aussi
d’éviter les conflits ou tout du moins de les régler au plus vite.
Rappelons que dans ce genre de contexte, les tensions apparaissent
facilement : un mot, un geste, une attitude peuvent mettre le feu
aux poudres, détournant les collaborateurs de l’objectif commun.
Mener des entretiens – Dans la même veine, il convient d’intensifier
les feedbacks tant en groupe qu’en face à face. Au cours de ces
entretiens, les managers évaluent le ressenti des collaborateurs et
recueillent leurs observations. Ces moments se révèlent aussi être
l’occasion de vérifier que les consignes et les objectifs ont bien
été saisis par les collaborateurs.
Montrer l’exemple – Les managers ne se contentent pas d’élaborer un
plan d’actions, ils agissent aussi ! Une attitude proactive ne peut
que renforcer leur leadership auprès de leurs équipes. Mais, les
managers n’ont pas vocation à éteindre tous les feux seuls. Ils
doivent même en période critique déléguer des tâches et avoir
confiance dans les capacités de leurs collaborateurs.
S’occuper de soi – Comme souligné un peu plus haut, ces contextes
font naître des tensions. Les managers subissent beaucoup de
pression. Il reste donc essentiel, pour qu’ils puissent mener leurs
missions jusqu’au bout, qu’ils prennent du recul face à la situation
vécue. Préserver leur écologie se révèle vital.
Quelles leçons retenir de la crise ?
Une fois l’épisode passé, les managers réalisent un bilan : ont-ils
été suffisamment réactifs ? Quelles attitudes ont-ils adoptées ?
Etaient-elles appropriées ? Etc. Plusieurs enseignements sont à
tirer de cette expérience et il semble important de les évoquer, à
la fois pour réaliser le chemin parcouru et pour déterminer les
points positifs ainsi que les axes d’amélioration. Quelles démarches
sont à mettre en œuvre ? Maîtriser la communication non violente,
apprendre à gérer les priorités, développer la confiance en soi et
dans les autres ou encore gagner en leadership font partie des
compétences à acquérir ou à développer afin que le management et la
direction soient en mesure de faire face à une situation inattendue.
Afin d’avoir une chance de sortir intact, voire avec le moins
d’égratignures possible, d’une turbulence traversée par
l’entreprise, il faut s’assurer que les managers bénéficient en
amont d’un accompagnement adapté. Le coaching permet notamment de
les doter d’outils pour gagner en agilité et de développer une
meilleure écoute d’eux-mêmes et des autres. Les enjeux restent
importants puisque de l’attitude des managers dépendent l’engagement
des équipes et donc les performances de l’entreprise.
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